Compute engine
Compute engine est le gestionnaire de machines virtuelles chez Google. Pour ceux qui sont
familiers avec VMware ou autre ce dernier sera dépaysant voire frustrant. En effet il ne faut pas
compter pouvoir importer facilement vos images VMware et encore moins d’avoir accès aux
paramètres de tunning que vous êtes fier d’être le seul à connaître. Non, l’approche de Google est
diamétralement opposée (nous ne cherchons pas ici à dire quelle approche est la meilleure juste à
exposer les faits). L’interface se veut minimaliste et la plus simple possible, l’idée est de rendre la
création des VMs accessibles au plus grand nombre, en effet GCP n’est pas dédié aux grosses
entreprises qui peuvent se permettre d’avoir un ou plusieurs experts VM. Google a souhaité
automatiser la gestion de ces VM par des outils maison et peut facilement déplacer une VM à chaud
d’un serveur à un autre cela permet de proposer des SLA très élevés même pour des VM datant de
plusieurs années (standardisation). Google propose dans l’interface graphique de GCP de gérer des
options avancées comme la sauvegarde, l’autoscaling ou autohealing. C’est assez facile d’accès
et il n’est pas nécessaire d’être un expert.
L’autre raison qui empêche Google d’utiliser les outils bien implantés du marché est lié à son choix
d’architecture, en effet Google a choisi de dissocier les données et les processeurs. Les
processeurs sont gérés dans compute engine et les données seront stockées dans Cloud storage
Comme le montre le schéma d’architecture on peut voir 3 niveaux de sécurité :
1. Si le serveur qui héberge la VM compute engine rencontre un problème. Google démarre un autre
serveur et redémarre la machine virtuelle
2. Si un disque dur rencontre un problème le RAID physique prend le relais et le disque dur est
remplacé.
3. Si un NAS ou SAN (serveur A, B ou C) rencontre un problème les deux autres serveurs joueront
le rôle de RAID virtuel et récupérerons les données.
Ajoutez à cette infrastructure Google a développé son propre coeur de réseau, il s’est rendu compte
que les solutions standard ne permettaient pas de faire communiquer 75 000 serveurs entre eux de
manière optimale et il a aussi développé sa propre distribution de Linux pour éviter au maximum les
intrusions et faciliter la maintenance des serveurs et le monitoring.
Nous venons de le voir Google a opté pour une simplicité,une sécurité et un niveau de service
maximum pour l’hébergement de ses VMs mais cela a un prix et il n’est pas possible d’utiliser les
outils que l’on a l’habitude d’utiliser et certaines options ne sont pas disponibles comme de choisir le
processeur et sa fréquence finement. Google n’utilise pas de format pivot non plus (il faut dire qu’il
n’existe pas vraiment de format officiel dans ce domaine). En tout cas sachez que des tiers
proposent des solutions pour migrer vers des VMs Compute engine ou de migrer des VMs
compute engine vers un autre fournisseur.
Attention il n’est pas possible faute d’accord commercial trouvé entre Google et Oracle d’installer
une base de données Oracle sur GCP à l’heure où ces lignes ont été écrites.
Maintenant passons à ce que nous pouvons gagner en utilisant les VMs de Google :
€
|
Le premier atout est le prix à la seconde pour la puissance de calcul. Le prix des
VMs est très concurrentiel et est abordable quelque soit le fournisseur de service
du cloud public. Ensuite si nous éteignons (oui juste éteindre pas supprimer) une
VM celle ci ne coûte que l’espace de stockage et les processeurs (ce qui coûte le
plus cher) ne vous coûte plus rien. Alors oui la plupart du temps une VM ne peut
pas être éteinte mais pensez aux VMs de développement, d’intégration, de POC…
Pour voir le prix des VMs de Google : https://cloud.google.com/products/calculator/
|
Le deuxième atout est l’autoscaling, il est ultra simple de mettre en place sur GCP
une gestion de pic de charge efficace à moindre coût. En effet le load balancer est
il est capable de sonder la charge des machines et de lancer le
démarrage d’une autre machine pour absorber la charge supplémentaire. Tout cela
évidemment à un coût adapté aux besoins puisque le load balancer est aussi
facturé en fonction de son utilisation.
| |
La marketplace : Beaucoup de tiers proposent des VMs avec leur produit pré-
installé et pré-configuré comme Dataiku, SAP Hana, Github, Cassandra,
Elasticsearch, Wordpress…
| |
Vous avez à disposition les dernières innovations comme ajouter des GPU de
dernière génération ou directement des TPU des CPU spécialisés dans le calcul
matriciel (machine learning).
| |
Preemptible : Google propose des VM pour un coût défiant toute concurrence mais
en contrepartie Google peut récupérer cette VM au moment où il le souhaite. A
utiliser en connaissance de cause.
| |
Auto healing, il est possible de faire redémarrer automatiquement une VM en cas
d’anomalie détectée (url qui ne s’affiche pas)
|
Google a ajouté par la suite des options pour répondre à certains manques :
- En sacrifiant la sécurité des données il est possible d’avoir un SSD interne de la machine virtuelle pour augmenter le nombre d’I/O.
- Google propose de louer un serveur complet : le sole tenant hosting. Cela permet de réserver un serveur complet et de ne pas avoir de mutualisation d’architecture avec d’autres entreprises comme l’illustre l’image ci dessous récupérée dans la documentation de Google :
Commentaires
Enregistrer un commentaire